Chers Membres,
Comme réclamé, notre balade s’est déroulée depuis l’Hostellerie de la Sainte Baume vers la Grotte de Sainte Marie-Madeleine.
Le RdV fixé à 9h00, 11 d’entre vous avaient répondu présent à cette Rando classée 2,5/5 par le peu de distance mais avec quelques raidillons
Après le café et les biscuits pour la mise en train, nous avons démarré le sentier sur la droite dit de ”La Brasque” , en cheminant sous les sous-bois remplis de senteurs et avec les couleurs de l’automne pour arriver sur le parvis de la Grotte vers 11h.
Permettez-moi de vous rappeler l’histoire de ce haut lieu de pèlerinage provençal:
La Sainte-Baume est d’abord une curiosité géologique : sa barre rocheuse, qui s’allonge sur douze kilomètres, a surgi des fonds marins à l’ère secondaire et sa forêt, protégée par la falaise, est une « relique » de celle qui couvrait la Provence à la fin du tertiaire. La grotte naturelle creusée par l’érosion (baumo, en provençal) est devenue un des lieux de pèlerinage les plus anciens du monde chrétien : sainte Marie-Madeleine y aurait vécu trente années de sa vie.
Dans les Evangiles, Marie-Madeleine est cette femme que le Christ a libérée de sept démons, qui devint alors son disciple, fut présente au pied de la croix et à qui Jésus apparut en premier au matin de Pâques. Selon la Tradition de Provence, elle fut expulsée de Palestine avec plusieurs disciples lors des premières persécutions contre les chrétiens après l’Ascension. Confiés à un frêle esquif sans voile ni gouvernail, les exilés abordèrent miraculeusement les rivages provençaux au lieu appelé désormais Les Saintes-Maries-de-la-Mer et devinrent les premiers évangélisateurs de la Provence. Marie-Madeleine prêcha à Marseille en compagnie de Lazare puis elle s’établit dans cette montagne escarpée, dans la Grotte qui depuis porte son nom. Telle la bien-aimée du Cantique des Cantiques, « colombe cachée au creux du rocher, en des retraites escarpées », elle put s’adonner à la prière et à la contemplation dans la solitude.
En 1295, quand les fouilles conduites par Charles II d’Anjou à Saint-Maximin mirent à jour son tombeau, le pèlerinage à la Grotte connut un nouvel essor. Les dominicains prirent alors le relais d’une longue lignée de moines établis en ces lieux depuis le Vème siècle comme gardiens de la tradition magdaléenne. Aux siècles de foi, le mouvement des pèlerins ne cessa de s’amplifier jusqu’à la Révolution. En 1859, ému par l’abandon du site, le Père Lacordaire entreprit la restauration des lieux saints de Provence et la construction de l’Hostellerie de la Sainte-Baume. Aujourd’hui, la communauté des frères dominicains continue cette mission d’accueil des croyants comme des incrédules, tous pèlerins sur les pas de Marie-Madeleine.
Après la visite, certains ont continué de monter par le GR 9 jusqu’au Col du Saint Pilon pour admirer d’un côté la vue s’étendant depuis le Circuit du Castellet jusqu’au Golfes de la Ciotat et de Saint Cyr sur Mer, et de l’autre côté la vue vers Marseille, Gardanne, la Sainte Victoire et la chaine du Ventoux.
Au retour pour rejoindre notre lieu de repas et ceux qui étaient déjà descendus, nous avons emprunté le Chemin des Roys toujours sous le feuillage de la forêt domaniale
Le repas convivial pris vers 13h fut des plus agréables et tous les participants ont manifesté, malgré un peu de fatigue, la satisfaction (voir les commentaires plus bas ) d’avoir participé à ce moment de partage tout au long de cette journée.
Quelques statistiques sur cette rando :
– Distance: 7,750 km – Durée de marche:2h57 soit 3,3 km/h