La Sainte-Baume est d’abord une curiosité géologique : sa barre rocheuse, qui s’allonge sur douze kilomètres, a surgi des fonds marins à l’ère secondaire et sa forêt, protégée par la falaise, est une « relique » de celle qui couvrait la Provence à la fin du tertiaire. La grotte naturelle creusée par l’érosion (baumo, en provençal) est devenue un des lieux de pèlerinage les plus anciens du monde chrétien : sainte Marie-Madeleine y aurait vécu trente années de sa vie.
Dans les Evangiles, Marie-Madeleine est cette femme que le Christ a libérée de sept démons, qui devint alors son disciple, fut présente au pied de la croix et à qui Jésus apparut en premier au matin de Pâques. Selon la Tradition de Provence, elle fut expulsée de Palestine avec plusieurs disciples lors des premières persécutions contre les chrétiens après l’Ascension. Confiés à un frêle esquif sans voile ni gouvernail, les exilés abordèrent miraculeusement les rivages provençaux au lieu appelé désormais Les Saintes-Maries-de-la-Mer et devinrent les premiers évangélisateurs de la Provence. Marie-Madeleine prêcha à Marseille en compagnie de Lazare puis elle s’établit dans cette montagne escarpée, dans la Grotte qui depuis porte son nom. Telle la bien-aimée du Cantique des Cantiques, « colombe cachée au creux du rocher, en des retraites escarpées », elle put s’adonner à la prière et à la contemplation dans la solitude.
Bonnes Fêtes et Bon bout d’An à Toutes et à Tous et comme on dit en Provençal : “A l’an que ven! se sian pas mai, que siguen pas men ” (si nous ne sommes pas plus, que nous soyons pas moins).
Compte-rendu de la 1ère réunion de la section bridge de l’Association du mardi 13 octobre 2020
Ça y est … la section bridge de notre Association a pris son envol. Son activité a démarré ce mardi soir 13 octobre par une réunion de présentation et d’information sur sa pratique. Accueillis très amicalement dans le cadre prestigieux du Cercle des Boulomane Monte Cristo, les participants, néophytes intéressés et joueurs confirmés nous ayant fait part de leurs connaissances et expériences, qu’ils en soient remerciés, ont pu échanger au cours d’un excellent repas. Certes pas très nombreux, mais c’est bien souvent le cas du démarrage des nouvelles activités, et, de toutes façons, en conformité avec les restrictions liées au contexte sanitaire, Michel ZAORSKI, largement épaulé par les joueurs confirmés présents Dominique ALLEMAND, Marie ATTALI et Daniel PETIT a exposé succinctement les principes de fonctionnement du bridge.
Dérivé de son lointain ancêtre, le “Whist”, le bridge, reconnu depuis 1999, par le Comité international olympique comme sport “cérébral” est né dans sa forme moderne, chez nos “amis” britanniques, vers la fin du XIXème siècle. Réputé pour être, dans la catégorie des jeux de cartes, le roi des jeux, et, pour certains, le jeu des rois, il devrait permettre aux membres de “FRATERNITÉ LOISIRS” qu’ils soient des joueurs confirmés ou pas, ou ne jouant pas encore et désireux d’être initiés, de passer de très bons moments conviviaux et profitables. En effet, dans la catégorie des jeux de cartes se jouant par équipe de deux joueurs, si il présente quelques similitudes avec ses semblables et principalement la “Contrée” très largement pratiquée dans notre Région, il s’en différencie par bien de ses aspects et offre, de ce fait, bien d’autres attraits. Si les principes généraux sont communs : dialogue entre les deux joueurs de chacune des deux équipes par le biais d’enchères pour déterminer un objectif de jeu, le “contrat” suivi du “jeu de la carte” permettant ou non la réalisation du contrat demandé, les principales différences naissent de trois facteurs : le nombre de cartes utilisées 32 pour la Contrée contre 52 pour le Bridge soit respectivement 8 et 13 par joueur, le nombre de paliers d’enchères 10 pour la Contrée contre 35 pour le Bridge, mais également le fait que le “contre” bloque la séquence d’enchères à la Contrée et pas au Bridge. Ces différences rendent la pratique du Bridge certes un peu plus complexe, bien qu’à la portée de tous, mais surtout beaucoup plus intéressante. Elle
● contribue, plus que toute autre dans ce domaine, à la prévention du vieillissement par le maintien d’une activité cérébrale soutenue.
● offre un attrait particulier lié au fait qu’elle laisse peu de place à la chance du fait de son mode de fonctionnement qui permet aux équipes de jouer et de comparer leurs scores en jouant les mêmes donnes (jeux).
● permet, par des règles de jeu identiques dans le monde entier et en complément des activités touristiques traditionnelles, de créer, dans les pays visités, de nouveaux liens avec des personnes animées par la même passion.
Pour entrer un peu plus dans le détail, voici les principes de fonctionnement du Bridge :
Il se joue à quatre joueurs définis par les quatre points cardinaux ; Nord, Sud, Est et Ouest, deux contre deux. La paire Nord-Sud joue contre la paire Est-Ouest.
Il se joue avec un jeu de 52 cartes distribuées une par une dans le sens des aiguilles d’une montre. Donc 13 cartes à chaque joueur. La force décroissante des cartes est : As, Roi, Dame, Valet, 10, 9, 8, …. 2, quel que soit le contrat demandé, à l’atout ou à Sans-Atout. (Contrairement à la “Contrée” où, à l’atout, le valet et le neuf ont une valeur supérieure). Le pli est gagné par le joueur qui a fourni la plus forte carte de la couleur demandée ou par une coupe. C’est le joueur qui a réalisé le pli qui joue la première carte du coup suivant.
Le but du jeu est de déterminer, pour chaque camp (paire), le nombre maximum de plis qu’il estime pouvoir réaliser et sur lequel il s’engage (contrat) et, au jeu de la carte, de réaliser le contrat demandé. L’engagement de jouer un contrat doit se faire à minima sur la majorité des plis réalisables soit 7 et au maximum sur la totalité des plis réalisables soit 13. Pour parvenir à déterminer le contrat qu’ils estiment pouvoir atteindre les 2 joueurs de chaque équipe dialoguent pour décrire le plus précisément possible les forces dont ils disposent dans leur jeu respectif. Ces forces se mesurent au nombre de grosses cartes As, Rois, Dames et, dans une moindre mesure, Valets et au nombre de cartes détenues dans une même couleur. Ce dialogue est réalisé au moyen d’enchères. Une enchère est une annonce (ou déclaration), indiquant un nombre de levées (plis) à faire (de une à sept) au-delà des six premières et une dénomination (une des quatre couleurs Trèfle ♣, Carreau♦, Coeur ♥, Pique ♠ ou « sans-atout »). L’ordre des couleurs de la moins chère à la plus chère sont : ♣ (T), ♦ (K), qui sont les couleurs mineures, ♥ (C), ♠ (P) qui sont les couleurs majeures. Le contrat minimum est de 1 et le plus gros 7. Le nombre de plis à réaliser est toujours de 6 plus le contrat demandé. Exemple :
- ● contrat 1♣, nombre de plis à réaliser à l’atout ♣ (T) : 7 (6+1),
- ● contrat 3SA, nombre de plis à réaliser à sans atout : 9 (6+3),
- ● contrat 6♠, nombre de plis à réaliser à l’atout ♠ (P): 12 (6+6) etc.
Il y a donc 35 enchères possibles au total de 1♣ à 7SA. Chaque enchère doit être supérieure à la dernière enchère effectuée ; cela signifie : soit demander un plus grand nombre de levées soit enchérir avec une couleur “plus chère” si le nombre de levées est identique. (Exemples :
2♣ est supérieure à 1♠ (et à n’importe quelle enchère au palier de 1) ; 2♦ est supérieure à 2♣, mais inférieure à 2♥ ;
l’enchère la plus faible est 1♣, la plus forte 7SA.C’est le donneur qui a la parole en premier, ensuite les enchères se font dans le sens des aiguilles d’une montre.
On estime que raisonnablement, pour “ouvrir” c’est à dire faire la première enchère positive (autre que passe), un joueur doit détenir au moins 12 points d’honneur et pour réaliser un contrat à la couleur le camp doit posséder un minimum de 8 cartes dans cette couleur.
sont attribués de la manière suivante :
Donc 10 par couleur soit 40 pts autotal.
Le but des enchères sera donc, pour chaque camp, de déterminer le nombre de points cumulé des deux mains et l’éventualité de détenir, également entre les deux mains, une
Les points des honneurs
As = 4 pts, Roi = 3 pts, Dame = 2 pts, Valet = 1 pt.
couleur d’au moins 8 cartes (fit) pour évaluer la possibilité de demander un contrat et à quelle hauteur.
Le joueur qui va “jouer le coup” est celui qui a nommé en premier la couleur ou le sans-atout du contrat final. Il est appelé : “le déclarant”. C’est le joueur qui est à la gauche du déclarant qui va jouer la première carte. On dit qu’il est à “l’entame” Le partenaire du déclarant, dès que le joueur à l’entame aura posé la carte d’entame, étalera son jeu sur la table à la vue des trois autres joueurs. Il est “le mort”. Le déclarant jouera son contrat avec son jeu (caché) et le jeu du mort visible par les deux adversaires.
Au jeu de la carte, la seule obligation est de fournir de la couleur demandée si l’on en possède. Si on ne possède aucune carte de la couleur demandée on peut soit “défausser” c’est à dire fournir une carte d’une autre couleur ou “couper” dans le cas d’un contrat à l’atout. (Contrairement à la “contrée” la coupe n’est pas obligatoire).
Ces explications fournies, et pour être plus concrets, les quatre joueurs confirmés présents se sont livrés à une courte démonstration en jouant 2 donnes dans les mêmes conditions qu’au cours d’un tournoi en club. Celle-ci a clôturé une soirée très agréable qui a semblé satisfaire les néophytes.
Afin d’organiser et de planifier les prochaines activités, nous vous adresserons d’ici peu un questionnaire permettant de recenser les membres déjà joueurs et ceux désireux d’être initiés.
Dominique ALLEMAND Michel ZAORSKI